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Soso, de l'escargot à l'amazone
18 septembre 2006

Notre première course entre coéquipières

le rdv était fixé à 16h devant le stand des dossards au Trocadéro. la veille de la course, il nous fallait être là pour venir récupérer notre dossard et notre "puce électronique" (et mon t-shirt "la parisienne", Sophie-panier-percé a encore frappé, je suis là seule de l'équipe a avoir craqué pour le lot "avec t-shirt et DVD").
"Le village" nous parrait plus petit que ce à quoi nous nous attendions. nous profitons des stands des sponsors pour gouter leurs produits : SOJASUN et leurs yaourts à la figue, chocolat, framboise, mangue...KNORR et leur nouveau jus de fruit en bouteille, le CICT et leur charcuterie, Dole et leurs fruits. on teste la nouvelle st-yorre spécial "récupération" : pas mauvais! on recupère des petits porte-clé sympathiques au stand Club Med Gym. je fais analyser ma foulée au stand Reebok. il confirme les dires de "la boutique marathon" : j'ai une foulée universelle, pas  besoin de renfort sur les cotés pour mes prochains achats de running. on se fait tatouer (tatouage à l'eau) le bras aux couleurs de la parisienne. on prend nos marques pour la course de demain : où sont les vestiaires, les consignes. on se fixe un rdv pour le lendemain et on se sépare. la consigne est unique : se coucher tot!

le samedi soir est un samedi soir comme un autre. chacune vaque à ses occupations. MAIS....c'est au moment du couché, apres une journée bien remplie, au moment où notre corps tout entier d'habitude nous remercie de le laisser se reposer, qu'il est arrivé, avec sa dose de mal-être et de tension : le STRESS....drole de sensation, pas vraiment de la peur, mais une sorte d'angoisse incontrolée qu'on ne comprend pas puisque le course ne nous inquiete pas. La nuit ne sera pas mieux. Vous savez ces nuits où l'on a l'impression de ne jamais dormir, quand on est tourmenté par 1000 songes qui mélangent tout et n'importe quoi avec une mini dose d'angoisse dans chaque, pour finir 20 min avant l'heure du reveil à regarder sa montre et souhaiter enfin pouvoir s'endormir sereinement....bon ben voilà, on y a eu droit toutes les 3, contre toute attente (de notre part, car les plus expérimentés nous avaient prévenues de ces signes avant coureur de course!).

Bref, pour se remettre de cette nuit agitée, une bonne douche, 2 tranches de jambon, unyaourt et hop, en tenue de combat. le RDV est à 8h30 sous la statue dans l'escalier gauche du Trocadéro. le plus dur est de trouver une place de stationnement. autour de moi des centaines de filles en short. certaines ont l'air de pro. d'autres n'ont même pas ce que l'on peut appeler des chaussures de sport. il y a de tous les  niveaux et c'est ce qui est bien pour cette première. je rejoins les filles au lieu dit. elles ont déjà le dossard épinglé et la puce liée aux lacets. pas de puce, pas de temps, on nous le repete inlassablement.

on s'équipe comme il faut, casquette, cardio, lunettes, mouchoir de sécurité. on tombe la polaire. l'air frais de ce 17 septembre nous chatouille. nous déposons le sac à la consigne, esperant y avoir acces facilement apres la course pour ne pas avoir froid, puis l'on va tater le cours d'échauffement pour se mettre en jambe. Sont présenté alors les meneuses d'allures. 6 filles avec un ballon de couleur juste au dessus de leur tête. Rose pour 45 min, vert pour 35 min, jaune pour 20 min. ce sont les filles de la boutique marathon. Nathalie reconnait rapidement Raymonde avec sa belle chevelure blonde et son look un peu travelo! on hesite : 2 ballons vert pour 10 000 participantes, soit on leur colle aux basckets, soit on les perd....on decide que notre objectif (je ne vous l'ai peut etre pas dit, mais notre objectif est de finir la course en moins de 35 min) est le plus important, nous arretons l'echauffement et suivont les ballons verts le long de la ligne d'arrivée.

il reste 20 min avant le départ et nous sommes déjà coincées comme des bestiaux à 10 m de la ligne de départ. l'ambiance est extraordinaire, tout le monde est un peu tendu, mais à la sourire aux lèvres. chacune y va de son petit commentaire. derrière les grillages les papas, maris, amis soutiennent, flashent, encouragent, motivent...ca fait chaud au coeur, même si force est de constater que nous n'avons pas nos propres fans (Note pour plus tard, penser à créer un fan club pour venir nous soutenir et nous photographier pendant nos épreuves). certaines poussent des coudes pour partir les premières, on pense à Arnaud et ses parties aquatiques en triathlon où il faut jouer des coudes, on ne se sent pas pretes à en arriver là! on remarque des participantes poilues, mal rasées avec des belles perruques blondes mal coiffées. Messieur, vous savez maintenant comment faire pour participer!!les minutes s'égrenent rapidement. je suis déjà a une FC de 100, avant même le départ! le compte à rebours commence, un laché de confétis roses nous ravie de joie, la masse humaine s'anime : c'est parti.....

et c'est là que tout commence. on a du mal à y croire, mais c'est maintenant que l'on est dans la course, pour de vrai. une foule en délire nous encourage. notre coeur est pret à exploser sous tant d'émotions, on se sent exister, sur un nuage, la tête tourne, on a trop de données à analyser en même temps. au premier virage un groupe joue de la musique. c'est magique....j'en pleurerai presque....mais ce n'est pas le moment de s'attendrir. à 100m devant nous environ, les ballons verts galopent. l'essentiel est de ne pas se faire distancer pendant les 6 km. il y a beaucoup de filles. il faut slalomer pour garder le rythme sans bousculer qui que ce soit. le premier ravitaillement marque le deuxième kilomètre. encore un groupe de musique, il y en a pour tout les styles : jazz, musique du monde...sur le trottoir toujours une foule pleine d'encouragements. une famille porte la panneau suivant : "bravo machinette, tu as gagné ton pari". j'imagine la lutte de cette fille contre elle même pour arriver à l'objectif qu'elle s'était fixé...courir la parisienne. sa famille doit être fière de son challenge, elle aussi. ca m'émeut!
au 3ème kilometre, je commence a peiner. le rythme est élevé. je n'ai pas l'habitude de courir si vite. mon coeur bat a plein tube, je frole en permance ma FCM. Nath est juste devant moi, je n'ai plus la force de me retourner pour voir si Enora me suit toujours. je ne me sens pas à l'aise et doute de ma capacité à continuer à se rythme. les ballons verts sont toujours là, ca va! Nath se retourne regulièrement pour me soutenir. elle me conseille : souffle bien, relache toi, on accèlere dans la cote, profite de la descente pour souffler. et elle m'encourage : Allez Soso. je me dis que les filles qui courent à coté de moi doivent m'envier d'avoir une copine qui me soutient comme ça! j'en profite et m'accroche aux baskets de Nathalie. on nous fait passer sous un tunel. j'appréhende la montée. avec les conseils d'accélération de Nath je la monte plus vite que les filles et sans difficultés particulières, mais apres, j'ai vraiment du mal à reprendre mon souffle. il doit rester 1.5km. un pont à traverser et la tour Eiffel à passer, et c'est bon. Nath me prépare psychologiquement à tout donner au dernier km. les ballons verts ont pris un peu de distance. je souffre. je suis décue. je ne me sens pas capable d'aller plus vite. sur  le trottoir, toujours cette foule qui soutient amis, famille, inconnues. deux petites filles avec une pancarte "ALLEZ MAMAN"... ca doit faire plaisir à toutes les mamans. Nath commence à accéler. l'arrivée est encore trop loin pour moi. un gars crie dans la foule "allez!!! donne tout!!!". ca ne s'adressait certainement pas à moi, mais ca m'a rapellé ce que me dit le coach en ce moment, je dois me surpasser, apprendre à avoir mal. j'essaie tant bien que mal. une ligne de photographes au milieu de la piste attire mon attention, mon coté starlette se réveille : sourire ou non? impossible, ce sera sans sourire! un dernier virage, j'apercois la ligne d'arrivée, c'est le moment de tout donner, pourtant autour de moi aucune fille n'accelere....j'hesite...puis j'entends encore dans la foule : "LE SPRINT FINAL"....et là, j'y vais, je m'accroche et je tente d'accélerer-->bon personne n'a du remarquer que j'avais accéléré..mais pourtant si, sur les 20 derniers mètres, après ce crie du coeur d'un spectateur anonyme. merci monsieur.....

Dans la foule je retrouve Nath, et Enora arrive juste après nous. loins derrière les ballons verts, nous sommes surprises de nos temps....00:31:58. objectif de moins de 35 min atteint pour nous trois : CHAPEAU!!! les ballons verts sont allées plus vite que prévus!! c'est une première victoire pour l'équipe du raid amazone, même si ca n'a pas été sans peine. on recolte médaille et rose...on a gagné!

résultats de l'équipe :

Nathalie       rang : 1291       temps : 00:31:43
Sophie         rang : 1380       temps : 00:31:58
Enora           rang : 1718       temps : 00:32:44
sur 8988 participantes
500074

l'heure de la récompense arrive, une joli sac Knorr, une pomme, un bouteille de St-Yorre "Récup", qq biscuits, arrachés au milieu d'une cohorte de filles en sueur! un séance de streching appréciée sur les bords du bassin du Trocadéro, un concert et de la danse marocaine, la remise des prix et l'interminable tirage au sort de la gagnante de la twingo... mes parents passent en coup de vent immortaliser ma première course! MERCI.
il ne fait pas chaud, la faiseuse de taouage au hénné part en pause déjeuner....tant pis pour nos tatouges, nous aussi, nous avons faim. un bon repas s'impose....avant de reflechir sérieusement au 20 km.


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Commentaires
S
Merci Sophie, pour nous avoir aussi bien transmis tes sensations, c'est génial. en revanche j'ai écrit le double de toi pour un marathon, alors je t'imagine pour le 20km, terrible!!!
Soso, de l'escargot à l'amazone
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